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Microbiote, probiotiques, prébiotiques et santé

12 janvier 2025

Troubles du transit, selles impérieuses, gazs, ballonnements, douleurs intestinales chroniques sont autant de symptômes qui peuvent altérer la qualité de vie. 

De nombreux patients utilisent des probiotiques en autoprescription ou sur recommandations du pharmacien ou du gastroentérologue pour soigner ces symptômes en association ou non avec un traitement médical ciblé.

Je suis souvent questionnée sur leur utilisation ou leur efficacité, c’est pourquoi je vous livre le fruit de mes réflexions et recherches à l’aune de ce qu’on sait actuellement sur le sujet. 

 

Le microbiote

Notre organisme vit en symbiose avec de nombreux hôtes microscopiques. Ils sont présents en quantité incroyable en de multiples endroits du corps où ils forment des populations complexes et interactives entre elles et avec notre corps. 

Nous disposons de plusieurs microbiotes : Celui qui colonise les muqueuses du tube digestif (de la bouche à l’anus en passant par l’intestin), celui de l’appareil urinaire, de l’appareil génital, de l’appareil respiratoire mais également de la peau, du cuir chevelu…etc  Tous ces systèmes sont habités par de nombreux et variés microorganismes spécifiques non seulement à l’espèce humaine mais aussi à l’individu et à la surface corporelle considérée. 

Les microbiotes humains sont composés de différents types de microorganismes  : des bactéries, des levures (champignons), des virus, des archées dont il existe pour chacun une grande variabilité d’espèces et de souches. En chaque partie de notre corps, ils forment un véritable écosystème où l’équilibre entre les espèces doit être maintenu pour un fonctionnement optimal entre eux et nous.  

Si la génétique joue un rôle dans la composition individuelle du microbiote, les microorganismes colonisent notre corps dès la naissance par le contact de l’enfant aux muqueuses de la  maman durant l’accouchement et par le contact avec l’environnement.

Chaque individu dispose d’un microbiome unique, relativement stable, comme une propre signature, à l’instar du patrimoine génétique présent dans notre ADN.

A l’état d’équilibre, chaque individu vit plutôt en symbiose avec son propre microbiote. Nous lui fournissons le gite et le couvert et un environnement propice à sa survie. En échange, ces microbes contribuent à nous assurer protection et homéostasie. 

Au cours de la vie, de nombreux facteurs vont influencer l’équilibre de notre microbiote tant en termes de quantité que de diversité, or il est crucial pour notre santé de maintenir l’abondance et la diversité de notre microbiote tout au long de la vie. 

Bien que notre microbiote individuel soit relativement résilient, des événements peuvent le perturber transitoirement ou plus profondément. On parlera alors de dysbiose.  

 

Le microbiote intestinal

Il est le microbiote le plus étudié et le plus abondant. Tout le tube digestif est colonisé par des microorganismes, et chaque partie de celui- ci dispose d’un microbiote particulier. 

Le microbiote de la bouche n’est pas identique à celui de l’estomac, de l’intestin grêle ou du colon. 

Le microbiote intestinal pèse environ 2 kilos chez l’adulte ce qui représente 1012 à 1014 micro-organismes. Il est particulièrement abondant dans le colon et contiendrait 300 à 1 000 espèces bactériennes par individu, sachant que chaque individu dispose d’une combinaison et de nombre d’espèces qui lui est propre. Les bactéries représentant environ 99 % du microbiote (le reste étant composé de virus, parasites, archées, champignons).

Chaque individu dispose d’un microbiote “signature” qu’il est possible d’étudier partiellement grâce à une analyse spécifique des selles.

Il est possible de classer le microbiote étudié dans l’un des 3 grands entérotypes référencé suivant la proportion relatives des populations bactériennes retrouvées. 

Si cet entérotypage n’est pas encore d’une grande utilité clinique, il est fort probable que celà devienne un outil diagnostique pertinent dans le futur. 

L’enterotype d’un même individu est susceptible de varier au cours de sa vie suivant diverses influences internes ou externes.

Il est important de comprendre que nous ne savons pas encore actuellement caractériser un microbiote intestinal “sain”, car il en existe plusieurs modèles de microbiotes fonctionnels ! toutefois il est possible de caractériser un microbiote dysfonctionnel en étudiant sa diversité et son abondance.

 

Les fonctions du microbiote intestinal 

Un microbiote sain participe à la santé de son hôte en remplissant plusieurs fonctions : celui ci

  • Participe à la multiplication et renouvellement des cellules de la paroi intestinale
  • Protège son hôte en soutenant le système immunitaire intestinal et de l’organisme entier
  • Protège son hôte des agents pathogènes dans le tube digestif en synthétisant des composants renforçant la barrière intestinale (mucus, toxines contre les agents pathogènes, acides gras à chaine courte….)
  • Participe à la digestion des aliments et au métabolisme énergétique
  • Produit de l’énergie pour son hôte
  • Contribue à la synthèse de plusieurs vitamines
  • Stimule la motricité intestinale donc la digestion et l’évacuation des gazs et des selles
  • Participe au dialogue intestin cerveau et à l’équilibre de l’humeur et de la santé mentale 

En situation de dysbiose (déséquilibre du microbiote) chacune de ces fonctions peut être altérée et être à l’origine de divers symptômes ou maladies. 

 

Modulation du microbiote intestinal

Différents facteurs intrinsèques ou environnementaux sont susceptibles d’influencer le microbiote en quantité ou en diversité au cours de la vie : 

Facteurs favorable à la santé du microbiote : Certains aliments ou modèles de régimes, l’activité physique, le sommeil et le respect du rythme circadien, certains compléments alimentaires, prébiotiques, probiotiques, symbiotiques

 

Facteurs défavorables à la santé du microbiote : l’avancée en âge, les fluctuations hormonales, les infections virales, bactériennes ou parasitaires, les antibiotiques, les médicaments, drogues, pollution, pesticides, certains additifs alimentaires et produits chimiques, certains modèles d’alimentation, le stress, les maladies chroniques 

 

Sources 

https://www.inrae.fr/alimentation-sante-globale/microbiote_intestinal#:~:text=Ensemble%20des%20microorganismes%20vivants%20en,ils%20constituent%20le%20microbiote%20humain.

https://www.sfm-microbiologie.org/2020/10/28/modulation-du-microbiote-intestinal-vers-une-medecine-personnalisee/

https://www.cregg.org/fiches-recommandations/lutilisation-des-probiotiques-dans-le-syndrome-de-lintestin-irritable/

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04423984/file/THIEULEN%20Pierre_th%C3%A8se.pdf

https://www.inserm.fr/dossier/microbiote-intestinal-flore-intestinale/

 

Déséquilibre du microbiote et dysbiose

La dysbiose correspond à un état perturbé du microbiote d’un individu. 

En situation de dysbiose, le microbiote peut présenter une perte de diversité microbienne, une perturbation de l’ abondance de une ou plusieurs espèces, un changement de proportion entre les différentes communautés microbiennes … 

Toutefois la dysbiose n’est pas facile à caractériser, car d’une part aucune définition claire d’un microbiote intestinal sain n’a été établie à ce jour et de plus il n’existe pas de référence diagnostique absolue pour déterminer la présence ou l’étendue d’un déséquilibre du microbiote.

La dysbiose peut toucher tous les microbiotes : celui de l’intestin mais aussi de la peau, du cuir chevelu, des voies génitales urinaires ou pulmonaires.

Cette dysbiose est susceptible d’entraîner des troubles gastro intestinaux (perturbation de la motricité du tube digestif, de la digestibilité des aliments, une fermentation excessive, une hypersensibilité intestinale), une perméabilité intestinale, un état inflammatoire du tube digestif, une sensibilité aux infections, une perturbation du système immunitaire local et général, une sensibilité aux maladies autoimmunes et aux allergies, une perturbation de la santé mentale (exacerbation du stress, de l’anxiété ou de la dépression). 

Il est souvent question de dysbiose dans le syndrome de l’intestin irritable mais il existe de nombreuses preuves d’une association entre dysbiose et de nombreuses maladies chroniques (diabète, insuffisance rénale, cancer, maladies cardiovasculaires, obésité, maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, …) ce qui suggère que la dysbiose peut être à l’origine de la pathologie ou bien l’inverse. 

 

Sources 

Wei, S., Bahl, M. I., Baunwall, S. M. D., Hvas, C. L., & Licht, T. R. (2021). Determining gut microbial dysbiosis: a review of applied indexes for assessment of intestinal microbiota imbalances. Applied and environmental microbiology, 87(11), e00395-21.

Rüb, AM, Tsakmaklis, A., Gräfe, SK, Simon, MC, Vehreschild, MJ et Wuethrich, I. (2021). Biomarqueurs de la diversité du microbiote intestinal humain et de la dysbiose. Biomarqueurs en médecine , 15 (2), 139-150. https://doi.org/10.2217/bmm-2020-0353

 

Rôle de l’alimentation dans l’équilibre du microbiote 

L’alimentation est également un déterminant majeur qui façonne le microbiome intestinal chez les adultes.. 

Le microbiote intestinal d’un individu est composé de communautés microbiennes résidentes relativement stables sur une longue durée et d’une communauté variable provenant de la nourriture et de l’environnement qui s’intègre de manière transitoire dans l’intestin. 

Les modifications de régime alimentaire entraînent en quelques semaines des variations fines de l’écosystème intestinal, ceci ayant possiblement un impact sur les fonctions biologiques et la santé de l’hôte.

Les aliments contiennent naturellement de nombreux composés (protéines, lipides, glucides, fibres) et microorganismes qui une fois ingérés sont susceptibles d’interférer et interagir favorablement ou défavorablement avec le microbiote résident. 

  • Les aliments fermentés contiennent des bactéries lactiques aux effets probiotiques bénéfiques.
  • Certains glucides/ sucres (oligosaccharides et amidon résistants) ne sont pas digérés dans l’intestin grêle et atteignent le colon où ils sont fermentés. Cette fermentation produit des gazs, soit, mais également des composés importants pour le maintien d’un microbiote abondant et la santé de l’hôte.
  • Les fibres : Les fibres alimentaires des végétaux (cellulose, hémicellulose, gomme, pectine) sont en réalité de grandes chaines de glucides ramifiées indigestibles qui atteignent le colon où elles sont fermentées/ digérées par le microbiote ce qui peut également entraîner la libération et la transformation de composés phytochimiques qui peuvent avoir de puissantes activités anti-inflammatoires et antioxydantes.
  • A l’inverse, les protéines et lipides alimentaires en fermentant dans le gros intestin peuvent entraîner la formation de métabolites nocifs délétères

 

Les mécanismes clés pour maintenir la santé intestinale sont considérés comme incluant la consommation d’un régime alimentaire riche en glucides non digestibles, qui atteindront le côlon pour être fermentés par le microbiote intestinal, avec des quantités limitées de protéines ou de graisses. La consommation d’aliments fermentés contribue également à améliorer la santé de l’hôte en amenant une flore transitoire bénéfique. 

 

Sources 

Derrien, M., & van Hylckama Vlieg, J. E. (2015). Fate, activity, and impact of ingested bacteria within the human gut microbiota. Trends in microbiology, 23(6), 354-366.

Scott KP, Gratz SW, Sheridan PO, Flint HJ, Duncan SH. The influence of diet on the gut microbiota. Pharmacol Res. 2013 Mar;69(1):52-60. doi: 10.1016/j.phrs.2012.10.020. Epub 2012 Nov 9. PMID: 23147033.

 

 

Prébiotiques et probiotiques 

Les prébiotiques et probiotiques sont apportés via l’alimentation ou les compléments alimentaires et ont des effets bénéfiques sur la santé de l’intestin. Tout d’abord voici quelques définitions 

Les probiotiques : sont des microorganismes vivants qui, ingérés en quantité adéquate, apportent un bénéfice au fonctionnement de l’hôte. Il s’agit essentiellement de bactéries (bifidobactéries, lactobacilles, lactocoques…), mais aussi de levures (saccharomycètes). 

Les prébiotiques sont des molécules dont se nourrissent ces « bonnes » bactéries qui résident dans notre intestin et qui sont donc favorables à la santé du microbiote et de l’hôte. Ces molécules prébiotiques sont essentiellement des glucides non digestibles présentes dans les aliments riches en fibres et glucides : fruits, légumes, céréales, légumineuses. Ils peuvent être ajoutés à des probiotiques dans les compléments alimentaires où ils forment alors des symbiotiques.

La consommation de probiotiques et de prébiotiques est favorable à la santé : Ils peuvent augmenter la proportion de bonnes bactéries dans l’intestin, améliorer la fonction immunitaire, améliorer l’intégrité colique, diminuer l’incidence et la durée des infections intestinales, réguler à la baisse la réponse allergénique et améliorer la digestion et l’élimination . De même, les prébiotiques peuvent également améliorer l’absorption du calcium, du fer et du zinc et réduire considérablement le cancer du côlon , le niveau de triglycérides et de cholestérol.

 

Syndrome de l’intestin irritable, prébiotiques et FODMAps

Les prébiotiques sont des glucides indigestibles qui sont fermentés dans le colon, et bien qu’ils soient favorables à la santé, ils provoquent des gazs et des changements dans le transit intestinal. 

Parmi ces prébiotiques on retrouve de nombreux FODMAPs (oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et polyols fermentescibles) tels que les fructanes, le fructose, les GOS, le lactose, le sorbitol, le mannitol, le lactose que de nombreux patients tolèrent mal du fait de leur hypersensibilité viscérale.

Les personnes souffrant de l’intestin irritable, alors qu’il présentent également une dysbiose, sont susceptibles de tolérer difficilement de nombreux aliments riches en prébiotiques. Des adaptations alimentaires doivent donc être faites pour maintenir une alimentation favorable à la santé intestinale tout en limitant les symptômes du SII.   

 

Sources

Dwivedi, S., Sahrawat, K., Puppala, N., & Ortiz, R. (2014). Plant prebiotics and human health: Biotechnology to breed prebiotic-rich nutritious food crops. Electronic Journal of Biotechnology, 17(5), 238-245

 

Aliments riches en prébiotiques et probiotiques

 

Les aliments riches en prébiotiques vont être représentés par des végétaux tels que les fruits, légumes, féculents (céréales, tubercules, légumineuses)

 

 

 

Les aliments riches en probiotiques vont être représentés par les produits laitiers fermentés, les légumes fermentés, les viandes et poissons fermentés

 

 

Sources

Dwivedi, S., Sahrawat, K., Puppala, N., & Ortiz, R. (2014). Plant prebiotics and human health: Biotechnology to breed prebiotic-rich nutritious food crops. Electronic Journal of Biotechnology, 17(5), 238-245.

Thammarutwasik, P., Hongpattarakere, T., Chantachum, S., Kijroongrojana, K., Itharat, A., Reanmongkol, W., … & Ooraikul, B. (2009). Prebiotics-A Review. Songklanakarin Journal of Science & Technology, 31(4).

 

 

Probiotiques comme complément alimentaire et effet sur la santé 

Les bactéries apportées par l’alimentation ont un effet transitoire sur l’hôte car elles ne s’installent pas définitivement dans l’intestin, il en est de même pour les bactéries apportées par les compléments probiotiques. De plus, il existe des milliers de bactéries, d’espèces et de souches aux effets bénéfiques potentiels et uniques et nous ne sommes pas encore capables d’identifier quelle souche bactérienne utiliser pour un problème donné chez un individu donné. 

Si dans de nombreuses situations, nous ne sommes pas en capacité de prouver scientifiquement un réel bénéfice santé de l’usage de probiotique, il peut être utile de les utiliser dans certains cas bien documentés par les études cliniques.

Les preuves sont assez solides quant au bénéfice des probiotiques dans certaines affections de l’intestin comme les diarrhées infectieuses ou du voyageur, ou lié à la prise d’antibiotiques. 

De nombreuses études ont également montré que les probiotiques peuvent agir sur d’autres systèmes et contribuer à réduire la vaginose bactérienne, prévenir la dermatite atopique chez les nourrissons, réduire les agents pathogènes buccaux et les caries dentaires, et réduire l’incidence et la durée des infections courantes des voies respiratoires supérieures.

 

Quels probiotiques choisir

Les probiotiques sont disponibles sous forme de compléments alimentaires (en capsules, poudres, liquides et autres formes) contenant une grande variété de souches et de doses.

Ce qui est important de considérer c’est la ou les espèces et souches de probiotiques administrées, la durée d’administration, le dosage et leur viabilité dans le complément alimentaire et après ingestion. 

Les espèces de Lactobacillus ( acidophilus, casei, fermentum, gasseri, johnsonii, paracasei, plantarum, rhamnosus et salivarius… ) et les espèces de Bifidobacterium ( adolescentis, animalis, bifidum, breve et longum… ), sont les plus communément utilisées comme probiotiques, la levure Saccharomyces boulardii et quelques espèces de E. coli et de Bacillus sont également utilisées.

Ces espèces courantes sont peu susceptibles de nuire aux personnes en bonne santé. Les effets secondaires des probiotiques sont généralement mineurs et consistent en des symptômes gastro-intestinaux spontanément résolutifs, tels que des gaz.

La plupart des compléments probiotiques contiennent de 1 à 10 milliards d’UFC (Unité formant des colonies = vivantes)  par dose, mais certains produits en contiennent jusqu’à 50 milliards d’UFC ou plus. Il n’est pas possible d’indiquer une dose générale nécessaire pour les probiotiques. Seules les études cliniques permettent de définir une dose adéquate. 

En 2023 le World Gastroenterology Organisation Global Guidelines référence les souches de probiotiques pour lesquelles il existe des données cliniques dans diverses pathologies de l’intestin. 

  • https://www.worldgastroenterology.org/guidelines/probiotics-and-prebiotics/probiotics-and-prebiotics-french

En 2024 la SFNGE expose les probiotiques vendus en France cliniquement efficaces dans les cas du SII type C ou D.

  • https://www.fmcgastro.org/texte-postu/postu-2024/y-a-t-il-une-place-pour-les-probiotiques-dans-la-prise-en-charge-du-syndrome-de-lintestin-irritable-sii/
  • https://ods.od.nih.gov/factsheets/Probiotics-HealthProfessional/

 

Les produits répertoriés à cette date sont : 

  1. Bifidobacterium longum 35624 anciennement Bifidobacterium infantis 35624 vendu en France sous le nom d’Alflorex® et Alflorex +® (avec du calcium) (1. 109 cfu/gel)
  2. Lactobacillus plantarum 299v (DSM 9843) vendu en France sous le nom de Smebiocta confort LP 299v® (1. 1010 cfu/gel)
  3. L’association de Pediococcus acidilactici CECT 7483, Lactobacillus plantarum CECT 7484 et Lactobacillus plantarum CECT 7485 vendue en France sous le nom de Probiolog Florvis®
  4. Bifidobacterium bifidum MIMBb75, vendu en France sous le nom de KIJIMEA côlon irritable PRO® (contient la souche inactivée par la chaleur, et une souche non inactivée dans KIJIMEA côlon irritable).

 

La durée d’administration du probiotique doit être de 4 à 8 semaines pour observer un effet sur la santé intestinale. 

Ils se prennent habituellement 30mn avant un repas, une ou 2 fois par jour.

 

Sécurité des probiotiques vendus en compléments

Un probiotique est par définition un produit qui apporte des bénéfices sur l’hôte, il est donc sans danger.

Il existe toutefois des réserves pour certaines populations fragiles. Certaines preuves indiquent que les probiotiques peuvent être nocifs pour les nourrissons prématurés et les personnes gravement malades ou immunodéprimées. Leur usage n’est pas recommandé chez les patients portant un cathéter ou une sonde de nutrition entérale ou parentérale car il peut être à l’origine d’une infection bactérienne ou fongique. 

 

En conclusion 

Les probiotiques et prébiotiques sont naturellement apportés par les aliments. Ils contribuent à une bonne santé intestinale mais aussi à la santé en général en renforçant les populations saines du microbiote intestinal et ses fonctions immunitaires, neurologiques, protectrices, barrière et métaboliques.

Une alimentation riche en aliments fermentés, en fibres et en glucides non digestibles apportée par les végétaux (fruits, légumes, céréales, tubercules) contribue à renforcer notre microbiote.

L’efficacité des probiotiques notamment apportés sous forme de compléments n’est démontrée avec un haut niveau de preuves que dans un nombre limité de pathologies de l’intestin comme les diarrhées infectieuses ou occasionnées par la prise d’antibiotiques. 

Tous les probiotiques ne sont pas équivalents en termes d’efficacité car ils dépendent beaucoup de l’espèce, de la souche et de la dose utilisée. 

Dans l’intestin irritable, seuls quelques produits vendus en France ont démontré une relative efficacité clinique en 2024.

 

 

Article rédigé par Katia Tardieu, diététicienne nutritionniste

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